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Affichage des articles du juillet, 2020

Triste fin pour le restaurant étoilé "la Mère Bourgeois" à Priay (Ain)

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L'enseigne peinte se dévoile avant totale disparition. Marie-Clémentine Humbert naît à Villette-sur-Ain en 1870. Le 3 novembre 1894, à l'âge de 24 ans, elle épouse André Bourgeois avec lequel elle se lance dans la restauration.  Après plusieurs années de restauration à Villette-sur-Ain, le couple achète en 1908 l'ancien Hôtel Foray, tenu par L. Emeyriat sur la commune voisine de Priay, au 85 Grand-Rue. L'établissement comprend un restaurant au rez-de-chaussée et quelques chambres à l'étage. C'est ainsi, et c'est ici que cette autodidacte commencera à se faire connaître auprès de la bourgeoisie environnante.  La première guerre mondiale fragilise l'entreprise, mais elle repart sans difficulté en 1920 et la Mère Bourgeois devient l'une des meilleures tables de France. L'hôtel-restaurant est très fréquenté par la clientèle parisienne qui se rend sur la Côte d'Azur mais également par la bourgeoisie lyonnaise, Priay étant situé à 56 km de la capit

Intolérance religieuse à Tenay (Ain) en 1832

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Tenay - L'Albarine, son église. Se « promener » dans les archives de presse est un loisir terriblement addictif. Plus on lit, plus on découvre,  plus on apprend,  et plus on a envie de compulser frénétiquement tous ces vieux journaux ! Je ne résiste donc pas à l'envie de créer une nouvelle rubrique sur ce blog pour partager avec mes (trois  😄 ) lecteurs, mes futures découvertes. Voici la première, retranscrite entièrement ci-dessous pour plus de confort de lecture.  Le courrier savoureux d'un lecteur, t rouvé dans  Le Courrier du 24 novembre 1832.  «  À  M. le Rédacteur du Courrier Français. Tenay, le 19 novembre 1832. Monsieur, Plusieurs fois vous avez signalé des actes d'intolérance religieuse, et par la publicité vous avez cherché à en prévenir le retour. Les efforts de la presse, l'influence de notre révolution, semblaient rendre de plus en plus rares les conséquences du fanatisme ; mais aujourd'hui que l'influence du clergé semble renaître ; que les r

Marceline la poupée au sommeil éternel - Cimetière de Nantua (Ain)

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Marceline, cimetière de Nantua. Je savais qu'au XIXe siècle on pratiquait couramment la photographie post-mortem. Mais je n'avais jamais vu de photos en dehors d'Internet. Même pas dans les cimetières que je visite pourtant régulièrement (parce qu'on y trouve des tombes qui incitent à se replonger dans l'histoire). Jusqu'à ce jour de balade dans le magnifique cimetière de Nantua où j'ai découvert la petite Marceline au sommeil éternel.  La photographie post-mortem consistait à habiller les personnes récemment décédées avec leurs vêtements personnels, et à les mettre en scène  avec leurs objets favoris  dans un dernier portrait individuel ou de groupe.  Elles étaient placées et positionnées pour faire croire qu'elles étaient simplement assoupies ou bien placées de manière à apparaître plus réalistes, les yeux ouverts. Les enfants étaient souvent représentés au repos sur un canapé ou dans un lit d'enfant, parfois avec un jouet. Il n'a pas été rare