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Affichage des articles du mai, 2020

Histoire : Joachim Moinat et le Café du Paradis à Nantua

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En 1864, le café du Paradis existait déjà. Il appartenait à Joachim Moinat (1830-1890), également gérant du Buffet de la gare à Bourg-en-Bresse. Le limonadier a l’idée d’exploiter la glace du lac de Sylans tout proche pour rafraîchir les boissons servies à ses clients. Les débuts sont modestes mais l'initiative connaît un grand succès car il vend la glace aux débits de boissons des alentours. En 1869, il construit une véritable glacière avec l’autorisation des communes Le Poizat et les Neyrolles, et il fait aménager un chemin jusqu’à la route Lyon-Genève. La glace récoltée est acheminée aux gares de Bellegarde-sur-Valserine et de Pont d’Ain dans de grandes caisses par transport à cheval. Le limonadier cède le Café du Paradis en 1871 pour se concentrer sur le Buffet de la Gare, et sur la production de glace. A partir de 1873, un arrêté préfectoral autorise Joachim Moinat à exploiter officiellement la glace du lac. En 1883, lors de l'ouverture de la Ligne des Carpates, ligne de c

Pink Party sétoise

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Au cœur du quartier des Quatre-Ponts, à Sète, se situe la rue Pierre Semard qui relie les bassins du port au canal. Anciennement, elle portait le nom de rue Nouvelle puis l'année 1799 la baptisa rue de la Révolution. Le 1er avril 1844, elle devint rue du Pont-Neuf avant de prendre le nom, en 1945, de ce cheminot résistant, militant syndical, secrétaire général du PCF, qui fut fusillé par les allemands le 7 mars 1942 à la prison d'Evreux. Cette rue à la réputation torride fut désertée dans les années 90 car on disait d'elle que c'était "un coupe-gorge". Aujourd'hui, son habitat qui était dégradé et insalubre a été réhabilité par la ville. Le quartier, à nouveau très prisé par les acheteurs, conserve encore quelques vestiges de son passé brûlant.  Devant un sex-shop, il y avait un type. il était là. Il tambourinait sur la vitre, il disait : - C'est un véritable scandale ! Retirez-moi ça tout de suite ! Alors le vendeur est sorti, il a dit : - Retirer quo

Les anciennes plaques d'assurance contre l'incendie (Ain)

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En 1750 se forme une association mutuelle contre l'incendie, mais c'est véritablement en 1754 que la première Compagnie d'assurance fait son apparition. A chaque maison assurée par une Compagnie était apposée une petite plaque en métal au-dessus de la porte d'entrée principale, portant le nom et l'emblème de celle-ci.  A l'époque, les plaques étaient grossièrement faites à la main, mais en 1825 une entreprise fondée par M. Hébrard de Villiers se charge de la fabrication industrielle de celles-ci. En 1832, l'entreprise a l'idée d'estamper les plaques et de leur donner du relief, tout en les vernissant avant de les passer au four afin qu'elles offrent une plus grande résistance au temps.  Les plaques servaient à indiquer les maisons assurées et à les désigner à des Compagnies spéciales qui devaient, en cas de sinistre, en essayer le sauvetage ; elles signifiaient aussi qu'une récompense était promise aux sauveteurs. Elles représentaient égaleme

Tiflex : une enseigne de 1950 à Poncin (Ain)

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A sa création à Lyon, en 1897, la société Tiflex qui porte alors le nom de son créateur Anthony Léopold, voit le jour. Elle fabrique, avec une équipe de 4 salariés, des timbres en gélatine durcie pour marquer les sacs des minotiers et les tonneaux des négociants.  1897 - Les origines à Lyon, fabrique de timbres pour marquer caisses et sacs industriels. En 1920, l’entreprise s’implante à Poncin et prend le nom de « Timbre Flexible ». Henri Léopold, le fils du créateur dirige l’entreprise familiale et continue son développement.  1920 - Installation à Poncin. Puis, l’entreprise change de nom et devient TIFLEX, qui n’est autre que la contraction de TImbre FLEXible ! Dans les années 30, les timbres Tiflex marquent leurs premières plaques d’immatriculation. Durant la seconde guerre mondiale, Tiflex travaille pour la Résistance en lui fournissant des copies conformes des seaux de l’administration et de l’armée allemande. Après la guerre, Tiflex se lance dans la Sérigraphie. Le pari est réuss

Plaques de cocher (Part I)

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Montréal-la-Cluse (Ain) Aujourd'hui on les appelle plaques de cocher, mais à l’origine ces plaques étaient désignées sous les termes de poteaux indicateurs (1833), tableaux indicateurs (1835), ou encore plaques indicatrices. Ces plaques étaient situées à une hauteur comprise entre 2m50 et 3 mètres de façon à être vues par les cochers, mais en réalité elles étaient apposées en fonction de l'architecture des habitations ou édifices qui les recevaient. Le 8 août 1846 Charles Henri Bouilliant dépose un brevet à la Préfecture de la Seine pour un "Genre de plaques d’inscription en relief". Il s’agissait de lettres en relief coulées (fond et lettres d’un seul jet) en fonte de fer, zinc, cuivre ou tout autre métal fusible. Jusqu’en 1861, tous les panneaux indicateurs  et les poteaux indicateurs avec des lettres en relief sortirent de sa fonderie. Son brevet lui assurait ce monopole pendant 15 ans. A partir de 1861, le brevet S.G.D.G de la fonderie Bouilliant tombant dans le d

Arsenic et Vieilles Enseignes, l'Expo (Part 3)

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Suite et fin de l'expo. Un grand merci à ceux qui sont venus me rencontrer lors du vernissage : Anne-Marie , Alain , Frédéric , l'autre Frédéric , et bien entendu mon acolyte de choc Geoffrey .