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Affichage des articles du juin, 2020

La maison natale de la célèbre cantatrice Ninon Vallin (1886-1961) à Montalieu-Vercieu (Isère)

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Maison natale de Ninon Vallin à Montalieu-Vercieu. Voici encore une plaque qui m'a permis de découvrir une artiste qui m'était inconnue. Et pourtant, elle est considérée comme la plus grande cantatrice française de la première partie du XXème siècle. On ne peut pas tout connaître, on ne peut pas tout écouter. Grâce à ces clichés, je mourrai donc un peu moins bête.  Plaque offerte par la société Le Réveil, inaugurée le 7 juin 1959. Contrairement à Simone Annibal , les recherches sont florissantes lorsque l'on tape « Ninon Vallin » dans les moteurs de recherche. Même Youtube nous permet d'écouter sa voix  que le critique musical Pierre de Lapommeraye qualifiait de « magnifique, avec un timbre indéfinissable qui va au cœur de l'auditeur, émeut les fibres profondes de l'être en une sorte d'envoûtement magique auquel nul ne saurait échapper. » ( Le Ménestrel du 7 mars 1924, p.7). Je ne vais donc pas vous réécrire sa biographie que vous pourrez découvrir facileme

Fait divers : L'assassinat du marchand de bois de Neuville-sur-Ain en février 1950

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Nous sommes le vendredi 24 février 1950, dans une maison située à l'entrée de Neuville-sur-Ain. Il est 21 heures. Georges André, 57 ans, propriétaire d'une scierie, est attablé avec  sa femme Jeanne, née Lacombe, ses deux filles, Madeleine, 28 ans, Paulette, 22 ans et son gendre, René Bourbon, 29 ans.  Ils viennent de terminer leur repas et s’apprêtent à aller se coucher. Tout à coup, deux hommes masqués, revolver au poing, surgissent dans la cuisine.  — Haut les mains ! s’écrie l’un d’eux. Georges est mutilé de guerre, atteint de surdité, il ne réagit pas à la sommation. Le plus grand des deux individus appuie sur la gâchette. Georges André est touché en plein cœur, il s'écroule sous l'évier, mort sur le coup.  Les gangsters ligotent  ensuite les trois femmes et le gendre terrorisés puis fouillent la maison. Ils découvrent rapidement le coffre dans lequel la victime range économies et bijoux. Ils mettent le tout dans une musette, coupent le fil du téléphone, éteignent

"Acquittez les 5 d'Oyonnax" : un graffiti de 1949 encore visible sur un mur de Nantua (Ain)

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Décidément, ce mur Nantuatien nous replonge dans l'histoire ! Aux côtés du graffiti demandant la libération d'Henri Martin ( voir ici ), se trouve celui qui réclame l'acquittement des 5 d'Oyonnax.  Cette fois-ci, les recherches sur la signification de ce tag ont été plus compliquées, mais son histoire a fini par se dévoiler grâce aux archives de presse.  Ici, le contexte n'est pas militaire mais social. Il n'est pas question de paix en Indochine mais d'expulsion de locataires.  Il faut savoir qu'à l'époque, un locataire tombant sous le coup d'une expulsion et ne trouvant pas de nouveau logement, était contraint, tant qu'il n'avait pas vidé les lieux, à verser une astreinte de plusieurs centaines de francs à l'Etat en plus de son loyer. C'est une proposition communiste, adoptée à l'Assemblée Nationale, qui a mit fin à ce scandale. Le 23 septembre 1949, parce que des centaines de travailleurs oyonnaxiens manifestent contre l'

Gabriel Vicaire, le poète des émaux bressans

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Je l'ai déjà dit, mais ce qui me motive lorsque je pars en balade photographique ce n'est pas seulement la recherche de traces du passé, mais aussi de choses, de lieux, qui vont me permettre de me cultiver un peu. Car à quoi cela sert-il de jouer à faire clic-clac avec son appareil si l'on ne cherche pas à en savoir plus sur le sujet photographié ? En l'occurrence ici, j'ai découvert à Ambérieu-en-Bugey, la maison familiale de Gabriel Vicaire (1848-1900), un poète bressan né à Belfort dont je n'avais jamais entendu parler. Chouette trouvaille donc, qui m'a permis d'apprendre que Gabriel Vicaire était avocat et qu'il a renoncé à ce métier pour se consacrer entièrement à la poésie. L'heureux homme ! En plein symbolisme, il s'est opposé à toutes les recherches poétiques à la mode et à fait figure d'homme heureux et sensuel auprès des "décadents tourmentés". Il s'est rattaché à une tradition de poésie facile, où se chante un acc

Simone Annibal la belle artiste - Cimetière marin de Sète (Hérault)

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Lorsque je pars en goguette photographique, je suis toujours en quête d'un détail (une plaque, un nom, une enseigne, un bâtiment, etc.) qui me poussera ensuite à faire des recherches approfondies dès mon retour à la maison. Cette plaque, découverte sur une tombe du cimetière marin de Sète, a attiré mon regard et ma curiosité. Qui était donc cette artiste lyrique, cette belle Simone au chapeau à plumes ? Je n'ai malheureusement pas trouvé grand chose sur cette chanteuse de charme : une pochette de disque et quelques encarts publicitaires du cabaret Eden dans la presse ancienne. Mais son fils Patrick s'exprime parfois dans les quotidiens du Midi et nous en dit un tout petit peu plus sur elle. Réalité ou fantasme ? Certains correspondants de presse semblent dubitatifs. Pour ma part, j'ai constaté que Simone est introuvable sur les moteurs de recherche, introuvable dans la  généalogie en ligne, introuvable dans les archives de presse.   Étonnant pour quelqu'un qui a fou

"Libérez Henri Martin !" : un graffiti de 1950 encore présent à Nantua (Ain)

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Celui ou celle qui a peint ce graffiti, était sûrement loin de se douter qu'il serait toujours présent 70 ans plus tard sur ce mur de Nantua. Lorsque j'ai pris cette photo je ne savais pas du tout qui était Henri Martin, et j'étais loin d'imaginer que cette revendication si bien conservée avait été taguée dans les années 50. C'est une trace du passé absolument incroyable de nos jours, alors que nos villes et villages se transforment inexor ablement sous l'effet de la bétonisation galopante.  Il parait qu'en 2003 on pouvait encore voir ce graffiti dans plusieurs villes françaises. Aujourd'hui, avec les démolitions ou les ravalements de façades il doit avoir totalement disparu. Sauf ici, à Nantua, mais pour combien de temps encore ? Mais qui était donc Henri Martin ? Son nom évoque une guerre mal connue, celle menée par la France en Indochine, entre 1945 et 1954.  Pendant l’occupation nazie, à Lunery, un petit bourg du Cher, un fils d’ouvriers âgé de 16 a