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Affichage des articles du avril, 2022

La place des quatre marmoins à Charolles (71)

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  Avant 1860, une ruelle étroite qui reliait la Rue des Halles à la Place de l'Eglise, portait le nom de Rue des Quatre Marmoins à Charolles. Elle devait son nom aux quatre figures sculptées sur la plaque ci-dessus. La construction de l'église paroissiale  en 1867, la dé molition de la Poterne, puis la création des  rues et place Baudinot ont modifié l'aspect de l'ancienne ville en faisant disparaître les ruelles étroites et tortueuses des Quatre Marmoins, de la Poste, des Halles, des Fours Banaux où les porcs vagabondaient en liberté. Mais qui sont les marmoins (ou marmousets)  ? Au Moyen-Age, il était de coutume de sculpter un bas-relief au dessus de la porte d'entrée des maisons. Fréquemment, cette sculpture représentait une caricature plus ou moins grimaçante du voisin. Ce bas-relief représente quatre têtes pas très flatteuses et la légende raconte que les deux maisons en face de cette plaque étaient habitées par des collecteurs d'impôts. À vous d'en déd

Le dispensaire classé Monument historique de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire)

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  Le dispensaire en 1925. Le développement des dispensaires à la fin du XIXe siècle procède d’une double préoccupation : la mortalité infantile, qui ne cesse de croître, et les ravages de la tuberculose dans les milieux populaires. Par ailleurs, l’alarmante contagion de la maladie parmi les soldats de la Grande Guerre fait prendre conscience aux pouvoirs publics des dangers qu’elle représente pour la défense nationale, mais aussi pour l’économie du pays. C’est la loi dite « Léon Bourgeois », du 15 avril 1916, qui impose sur l’ensemble du territoire la création de dispensaires d’hygiène publique. Financés par les communes, les industriels ou les sociétés de secours mutuel, ils sont destinés à l’origine aux plus démunis, le plus souvent dans une situation sanitaire critique, avant d’être ouverts à tous dans le cadre d’une politique d’hygiène publique. Étudier et protéger ce type de patrimoine ne va pas sans difficultés aujourd’hui : édifices modestes à l’échelle de l’histoire de l’archit

Génelard : son mur classé Monument Industriel « Art Déco » et sa ligne de démarcation (Saône-et-Loire)

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Ce mur a été classé Monument Industriel  «  Art Déco  »  par la commission nationale compétente. Mais par qui a-t-il été construit et pourquoi ?  La Société Fournier-Mouillon, créée en 1868 symbolise ce qu'a été la métallurgie, la construction mécanique et l'esprit d'invention pour Génélard et la région. Le très riche sous-sol de la commune a permis d'extraire du charbon, du fer, de la chaux, des pierres de construction et du sable pour la céramique. Le canal du Charolais, passé en gabarit  «  Freycinet  »  (*) au milieu du XIXe siècle, plus l'arrivée du chemin de fer, promettaient un fort développement.  (*) Le 5 août 1879, est lancé le grand programme de Charles de Freycinet, ministre des Transports : il s’agit d’améliorer les conditions de navigation et d’uniformiser le réseau pour accueillir des péniches de 300 ou 350 t. Les bateaux au « gabarit Freycinet », 38,5 m sur 5,05 m, vont donc se généraliser. Alfred Fournier, monteur d'une société du Nord entretena

[PHOTOS] - Vie et mort d'une auberge du XXe siècle en Saône-et-Loire

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  Le Relais de Grosne est situé sur l'ancienne Nationale 6, rebaptisée D906. Avant l’arrivée de l’autoroute, l’axe était l'un des plus fréquentés de France, surtout par les Parisiens en partance pour le Midi, grâce aux congés payés de 1936. En 1956, avec la 4e semaine de congés payés, les Nationales entrent dans l'ère du tourisme de masse. Lors de l’été 1957, la  Nationale 6  a vu passer près de 16 000 véhicules par jour, occasionnant de nombreux accidents et des pannes en tous genres : les voitures chauffaient, les joints de culasse pétaient, et les vacanciers n'avaient pas d'autre choix que la pause forcée. Galère pour eux, mais pannes bienvenues pour les commerçants du coin !  Devant le Relais de Grosne, les voitures avançaient telles des tortues, pare-chocs contre pare-chocs. Les serveurs de Grosne en profitaient pour inciter les voyageurs à s'arrêter pour faire tripaille et se reposer. Les bouchons des vacances ont fait les beaux jours du restaurant ! À l&#

[PHOTOS] - La Place de l'Abondance et ses commerces (Lyon)

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  La Place de l'Abondance. Avant que les chemins de fer aient facilité les communications, le roulage était une grande industrie. Tous les rouliers et leurs voitures, arrivant du Dauphiné et du Midi, avaient établi leur quartier général à la Guillotière ; Vaise recevait ceux du Bourbonnais, du Forez, du Beaujolais et de la Bourgogne ; la Croix-Rousse, ceux de la Bresse et du Bugey ; aussi ces faubourgs étaient-ils peuplés d'hôtelleries. A la Guillotière, l'une d'elles avait pour enseigne : A l'Abondance ; c'était une des plus célèbres et des plus achalandées. Derrière cette maison s'étendait un grand pré, qui s'appela le Pré de l'Abondance ; plus tard une rue prit ce nom. La rue actuelle n'est pas sur l'emplacement du terrain qui lui a donné son nom. Le logis de l'Abondance fut en partie démoli par le percement de la rue Vendôme. Ce qu'il en reste aujourd'hui forme l'angle sud-ouest, vers la Grande-rue de la Guillotière. Sourc