[PHOTOS] - Boucheries lyonnaises
L'abattoir, ou plutôt les abattoirs ont été substitués aux Boucheries de l'ancien Lyon. Elles étaient au nombre de quatre : celle des Terreaux, celle de l'Hôpital, celle de Saint-Georges et celle de Saint-Paul. Non seulement on y abattait les bestiaux, mais on y vendait les viandes, et il était expressément défendu aux bouchers de tuer et de vendre ailleurs que dans ces établissements. La plus ancienne défense de ce genre date de 1541, et de nombreux arrêtés consulaires furent pris pour en assurer l'exécution.
Aujourd'hui, les boucheries générales ont disparu, et avec elles certains noms de rues qui s'expliquaient tout naturellement par un tel voisinage, comme la rue des Bouchers, la rue de l'Attache-aux-Boeufs, etc. Tout ce passé n'est plus qu'un souvenir. A mesure que la population devenait plus nombreuse, il y avait convenance et nécessité à rejeter ces établissements vers les parties les plus reculées de la ville. Mais cet éloignement amenait avec lui cette autre nécessité de scinder la vieille institution des Boucheries ; il fallut abattre ici et vendre ailleurs. D'où la naissance des abattoirs.
L'abattoir de Perrache a été construit en 1838-1839, par M. Louis Dupasquier. Quoique occupant un carré long de dix mille mètres carrés (125 mètres de longueur sur 80 de profondeur), l'abattoir de Perrache devint insuffisant. Il fallut en construire un second à Vaise. Ce fut encore M. Desjardins qui en fut l'architecte. L'abattoir de Gerland (à côté de la Halle Tony Garnier) n'a été construit qu'à partir de 1909 et a fermé ses portes en 1967 pour être transféré à Corbas.
Source : Adolphe Vachet - A travers les rues de Lyon, 1902.
















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