L'ancienne auberge Ravier à Châtillon-de-Cornelle (Ain)


Voici ce que l'on découvre sur cette auberge dans le livre Richesses touristiques et archéologiques du canton de Poncin (2014) :  « Ancienne auberge Dusauget puis Ravier. Cette auberge offrait le gîte aux voyageurs et à leurs montures. » Fin de la découverte. Aucune date n'est mentionnée. On suppose donc qu'elle ne date pas d'hier car les voyageurs en monture, cela fait bien longtemps qu'on en voit plus.
 
L'enseigne peinte : F. Ravier Aubergiste.

La grange pour les montures ?



Intérieur de l'auberge.


En face de l'ancienne auberge Ravier, sur une maison datée de 1851 est apposée une plaque commémorative : « La commune de Boyeux à la mémoire du curé Tirand tué par les allemands le 11 avril 1944. »


Le 11 avril 1944, un groupe d'Allemands, rentrant de Nantua et qui s'était livré à de copieuses libations à Boyeux-Saint-Jérôme, passe au hameau de Châtillon-de-Corneille. Les soldats pillent les maisons et tirent à coups de mitrailleuses sur les habitants qui fuient terrorisés. Ils blessent ainsi grièvement Clément Balluche, cultivateur, âgé de 40 ans. Dans une grange où il s'était réfugié, ils trouvent Léon Tirand, 32 ans, curé d'Izenave, de passage dans la région. Ils lui arrachent sa soutane et le trouvent porteur de culottes genre « golf » semblables à celles des Maquisards, le frappent à coups de crosse avec une telle violence qu'ils lui fracturent l'épaule gauche. Enfin, ils l'abattent d'une rafale de mitraillettes et dépouillent le cadavre de son portefeuille et de sa montre-bracelet. La grange, où s'était réfugié le prêtre, est incendiée.
Le même jour, Louis Juhem, 25 ans, cultivateur, qui circulait avec son chien dans un bois voisin, est abattu par une balle tirée par les Allemands. Il a le crâne fracassé à coups de crosse et des débris de cerveau rejaillissent autour du cadavre. Le chien est également tué d'une balle de revolver.
Mémorial de l'oppression. 1, [Lyon et département de l'Ain] (2e éd.), 1945.


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