Traces du passé, commerces oubliés et autres petites choses. Photos souvenirs d'une France qui disparaît sous le béton, l'autoroute, le capitalisme.
Textes & photos : Alexandra Elle / @bookinalex
10 petits commerces par les illustrateurs (Part I)
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Douglas Crockwell (1904-1968) - Boutique de campagne.
Vitrail photographique à l'église de Grand-Corent (Ain). La loi impériale du 23 Prairial an XII (12 juin 1804), impose l’obligation d’inhumation pour tous dans un cimetière. Pour honorer un défunt et pour garder un souvenir de ses traits, les familles les plus riches avaient la possibilité de commander à un sculpteur une statue à l'effigie de la personne disparue. Les plus pauvres, eux, n'avaient que leurs yeux pour pleurer. E n ce temps-là, c 'est à la statue qu'on s'adressait pour conserver les traits des hommes. Le portrait était, presque autant que de nos jours, quelque chose de démocratique, à demi nécessaire à l'existence. Le sculpteur devait représenter les morts dans l'attitude qu'ils avaient le plus volontiers prise dans la vie. S'agissait-il d'un enfant, il le montrait avec son jouet favori ou son animal familier, oiseau, chien ou chat. Parfois, au lieu de l'outil professionnel, le sculpteur mettait dans la main du mort
La première grève régionale des ouvriers tullistes a lieu à Lyon, en février 1906. Un lundi matin, 20 000 grévistes ne rentrent pas à l’atelier. Ils réclament : La révision des tarifs ; La suppression du travail de nuit ; La journée de dix heures. [La grève se terminera 4 mois plus tard car les patrons acceptent la journée de 10 heures et le repos du dimanche.] Des délégations se rendent à la Tour-du-Pin (Isère), Saint-Vallier (Drôme) et Serrières-de-Briord (Ain), pour convertir les tullistes de ces communes à la grève. Mais ce sont d'abord les ouvriers tullistes d’Ambérieu qui se solidarisent avec leurs camarades lyonnais en votant la grève générale à l’unanimité. A Serrières, les ouvriers sont plus frileux. Ils se sont déjà mis précédemment en grève à deux reprises pour empêcher une diminution de salaire que le patron voulait leur imposer. Ils attendront deux ans avant de se décider à suivre le mouvement. L’usine de tulles de soie de Serrières est dirigée par Claude Boucha
Celui ou celle qui a peint ce graffiti, était sûrement loin de se douter qu'il serait toujours présent 70 ans plus tard sur ce mur de Nantua. Lorsque j'ai pris cette photo je ne savais pas du tout qui était Henri Martin, et j'étais loin d'imaginer que cette revendication si bien conservée avait été taguée dans les années 50. C'est une trace du passé absolument incroyable de nos jours, alors que nos villes et villages se transforment inexor ablement sous l'effet de la bétonisation galopante. Il parait qu'en 2003 on pouvait encore voir ce graffiti dans plusieurs villes françaises. Aujourd'hui, avec les démolitions ou les ravalements de façades il doit avoir totalement disparu. Sauf ici, à Nantua, mais pour combien de temps encore ? Mais qui était donc Henri Martin ? Son nom évoque une guerre mal connue, celle menée par la France en Indochine, entre 1945 et 1954. Pendant l’occupation nazie, à Lunery, un petit bourg du Cher, un fils d’ouvriers âgé de 16 a
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